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Olivier Nérot, membre fondateur et directeur scientifique de la société Amoweba propose un white paper extrêmement intéressant intitulé "Social computing, évolution ou révolution?".
Il y propose une vision d'ensemble des évolutions actuelles de l'internet.
Analysant dans un premier temps les éléments techniques (XML, RSS, Wifi, Foaf, IPV6, web services,...) qui rendent possibles ces changements, il s'intéresse ensuite à leurs implications pour les utilisateurs et à leurs impacts sociologiques. Enfin après avoir envisagé les dérives pouvant découler de ces nouveaux usages il propose des pistes pour faire évoluer les systèmes d'informations des entreprises vers ces technologies.
Morceaux choisis:
"Le social Computing synthètise ce qui a fait le succès, la fiabilité et la pertinence de toute organisation humaine : collaboration, personnalisation, diffusion, auto-organisation, …"
"Nous cherchons tous un système d’information global recentré sur nos besoins (mes messages, mes contacts, mes alertes, mes dossiers, mes recherches, mes services…). Une réponse à ce besoin est aujourd’hui possible grâce à l’utilisation des nouveaux standards technologiques (…) qui permettent un retournement vertueux tirant sa puissance de la mise en réseau de ces usages individuels, augmentant encore la qualité de ces mêmes services : si chaque individu traite une meilleure information, la pertinence globale est augmentée, démultipliée par l’intelligence de chacun, et améliore encore la cohérence globale de l’ensemble."
"Il découle de cette évolution de nouveaux usages : le lecteur s’abonne à des flux, les filtre, les commente à distance. Le surf devient secondaire. De plus, des transfert de notoriétés peuvent s’opérer : si les commentaires d’une personne deviennent plus pertinents que l’article lui-même, autant s’abonner au flux du commentateur qu’à celui de l’émetteur…
Ainsi apparaît une forme de mise en concurrence de l’information, obligeant chacun à maintenir sa place d’expert, par la qualité du contenu qu’il produit.""Evidemment, tout cela était déjà possible : portails, forums, newsgroups, listes de diffusion, intranet…
individuelle et personnalisée, et de récupérer l’organisation locale de l’information pour maximiser la cohérence du système pour tous."
La révolution actuelle porte sur l’évolution technologique qui permet, par de simples flux d’information, des services distribués, et la mise en réseau de cette information, d’obtenir les mêmes usages, de façon"Peut être vous posez vous aujourd’hui la question : ‘devons-nous utiliser ces techniques ?’ Souvenez vous de vos questions précédentes : ‘notre compagnie doit-elle avoir une page web ?’ , ‘doit-il être référencé ?’, ‘devons-nous offrir des services à notre public ?’, ‘dois-je aussi avoir un téléphone portable ?’, ‘faut-il un email pour chaque salarié ?’ , ‘nous faut-il windows ?’… Il est impossible, dès qu’un réseau se constitue, de ne pas rejoindre ceux de sa communauté qui y appartiennent déjà, sans se couper d’eux."
Si comme moi vous êtes passionné par cette révolution en marche et souhaitez y voir plus clair je vous encourage vivement à lire ce texte. L'un des plus éclairant qu'il m'ait été donné de lire dernièrement, en français qui plus est.
Commentaires :
Re: Protection
Merci pour votre commentaire. (et merci aussi à OutilsFroids d'avoir référencé ce papier!).
En effet, je suis d'accord, il manque encore beaucoup d'elements pour la sécurité. Quand on voit que RSS peut permettre d'envoyer du code sur une page à distance, cela ouvre quelques portes (tout comme le fait d'afficher le contenu d'un champ, qui permet d'inclure des scripts par exemple). Il faut être vigileant. Je pense que RSS doit rester un simple flux, sans restriction. Par contre la sécurité doit être posée au niveau 'émetteur' (ne pas transmettre une news privée), et 'récepteur' (vérifier la fiabilité du code reçu, ou ne pas accepter une nouvelle d'un inconnu).
Le spamming de weblogs a déjà commencé, ou aussi l'usurpation d'identité...
De plus les APIs pour ajouter des billets à distance sont un bonheur pour automatiser tout ça...
D'autre part, il manque aussi la possibilité de gérer des autorisations d'abonnement. Certains messages doivent rester privés, ou limités à une communauté, en effet.
Beaucoup ont déjà vus et analysé ces problèmes, et des solutions commencent à apparaitre (certification d'identité centrale ou distribuée, par exemple). Les RSS, Atom, (et autres!) n'en sont qu'à leur débuts...
Olivier.
Va chercher bonheur
Protection
En ce qui concerne la protection des informations personnelles, il me semble qu'il manque encore un poil d'évolution nécessaire à RSS pour restreindre l'accès au flux quand besoin est. Ou est-ce que je me trompe ?